d’aucy veut ouvrir la voie à un modèle agroécologique à grande échelle. Notre ambition est de contribuer avec la marque d’aucy au développement d’une filière légumière « plurielle », souveraine et durable. En tant que coopérative, engagée depuis plus de 10 ans dans l’agroécologie, nous co-construisons pour fédérer toutes les énergies et accompagner l’ensemble des producteurs de la marque. Nous avons souhaité « ne laisser aucun producteur sans solution et sans perspective ». D’où notre volonté d’apporter des solutions variées qui répondent à toutes les configurations : du bio, de la certification environnementale de niveau 2 (CEE2) ou HVE (Haute Valeur Environnementale).
Un cap assez lointain, mais la transformation d’un modèle agricole exige un temps long ! Il faudra bien une dizaine d’années pour construire les bases solides de l’agriculture de demain aux côtés des agriculteurs de la coopérative.
Précurseur sur le bio, la marque d’aucy lance chaque année plusieurs innovations bio en légumes surgelés et appertisés. En 2020, la coopérative compte plus de 100 producteurs bio et une petite dizaine en cours de conversion. Mais chaque projet de conversion au bio nécessite cinq à dix ans pour être vraiment pérenne. Nous connaissons l’impact de ces changements de mode de production : c’est long et coûteux. C’est pourquoi, conformément aux valeurs du modèle coopératif Eureden, d’aucy apporte un soutien technique sur le terrain. Et aussi un soutien financier, avec une production que nous achetons deux fois plus cher à nos agriculteurs que les légumes conventionnels.
Pour avancer plus vite, chez d’aucy, nous avons lancé une charte dédiée aux « pratiques agroécologiques » dans la production de légumes. Cette démarche nous permet d’accompagner nos agriculteurs vers le bio ou pour obtenir une certification environnementale (Niveau 1, 2 ou 3, l’ultime HVE). Etape par étape, à leur rythme.
On peut comparer la certification environnementale à la conversion en bio : c’est un véritable engagement, mais c’est une pratique qui est plus facilement à la portée de chaque agriculteur. D’où notre ambition de développer une agriculture plurielle en respectant notre terre nourricière.
La certification de niveau 2, la plus accessible dans un premier temps, prévoit que les exploitations travaillent sur quatre catégories : la biodiversité, les phytosanitaires, les engrais et la gestion de l’eau. Certaines pratiques vertueuses en faveur de l’environnement sont ainsi mises en place, comme des plantations de haies ou la réduction des doses de pesticides.
La loi Egalim prévoit que 50 % de l’offre des cuisines centrales, lycées, collèges, etc. soit composés de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits issus de l’agriculture biologique. Au même titre que les produits AOP, labels fermier, que ceux bénéficiant de l’écolabel pêche durable, les produits CEE en font partie. Mais seulement jusqu’au 31 décembre 2029. Au-delà, exit les produits CEE ! Seuls les produits HVE seront tolérés sur cette liste. C’est pourquoi les producteurs doivent dès aujourd’hui entamer une démarche de progrès pour atteindre l’objectif exprimé dans la loi.
Il faut savoir que l’agroécologie est désormais plébiscitée tant au niveau français qu’européen où elle représente aujourd’hui 7 % de la surface agricole utile. Un taux qui est estimé à 25 % (1) pour 2030. L’agroécologie dépasse nos frontières ! Preuve que ce modèle d’agriculture résilient a vocation à devenir le modèle de l’agriculture de demain.
(1) Sciences et vie N°882, juillet 2020