« Beurk, j’aime pas ça, j’en veux pas ». Faut-il insister quand un(e) petit(e) écolier(e) est si catégorique lorsqu’il ou elle goûte un cornichon, une courgette ou, « pire », un chou de Bruxelles, nommé « aliment le plus détesté à la cantine » par un sondage Toluna repris par Le Parisien ? Pour un aliment en particulier, peut-être pas. Mais lorsque les jeunes convives mangent invariablement la même chose à la cantine (frites, pâtes, pomme de terre, jambon), il est légitime de suspecter une éventuelle néophobie alimentaire car à l’école comme à la maison, l’objectif est de faire manger aux enfants des repas variés et équilibrés sans perdre de vue d’éviter le gaspillage alimentaire.
Un comportement rationnel et normal
Les enfants sont, par nature, plutôt hostiles aux nouvelles saveurs. C’est d’ailleurs un phénomène bien identifié par les chercheurs qui le qualifient de « (néo)phobie alimentaire ». Un caprice d’enfant ? Pas vraiment. C’est même un réflexe totalement rationnel : l’enfant porte en lui la peur ancestrale de l’intoxication alimentaire. Cette « peur de goûter » se manifeste à travers divers comportements que le personnel éducatif doit savoir déceler :
- L’enfant trie les aliments mélangés pour mieux les examiner ;
- Il tourne, retourne, sent les aliments avant de les manger (ou avant de les écarter) ;
- Il mâche longuement, grimace voire recrache l’aliment nouveau.
- Il repousse l’assiette ou les couverts et détourne son regard
La néophobie alimentaire coïncide généralement avec la période du « non » de l’enfance, puis celle de la recherche d’autonomie, de la création des repères.
Familiariser, susciter l’adhésion, gratifier, imprégner
Se détourner des aliments nouveaux est un comportement qui s’atténue substantiellement avec le temps. Toutefois, pour aider les jeunes convives à varier leur palette gustative, le personnel de la cantine peut s’appuyer sur ces méthodes:
- La familiarisation : il ne faut pas hésiter à proposer les mêmes aliments aux enfants (la forme peut légèrement varier mais l’enfant doit pouvoir identifier les ingrédients de la recette), mais avec une précaution : ne jamais les brusquer, ne jamais les forcer. Cela reviendrait à associer l’aliment à la contrainte. On présentera par exemple l’aliment rejeté une fois par mois. Il aura alors plus de chances d’être « accepté » par les enfants ;
- Susciter l’adhésion : il est conseillé de faire participer l’enfant à la préparation des plats, à le rendre acteur de ce qu’il mange. Les activités sur le thème de l’alimentation sont légion : cuisiner, faire des potagers, déguster, manipuler… Impliquer les enfants dans la planification des menus est également une bonne idée ;
- Gratifier les efforts : offrir un sticker « Super Goûteur ! » aux enfants qui testent volontiers de nouveaux aliments ;
- Imprégner l’enfant de l’univers de l’aliment en adoptant une approche large : nutritionnelle, mais aussi culturelle, patrimoniale et environnementale. On montre à l’enfant la provenance de l’aliment nouveau, on explique son goût, ses apports.
- Enfin certaines marques comme d’aucy propose aux chefs de les aider à rééduquer les enfants au goût des légumes lors de la semaine du goût. Ils réalisent ainsi des livrets de recettes où ils associent des légumes en conserve bio ou légumes surgelés à des ingrédients que les enfants aiment tous. Voilà de quoi faire redécouvrir aux enfants les légumes sous un autre angle. Une bonne solution pour réduire le gaspillage alimentaire dans les cantines.
En plus de rendre le déjeuner agréable et d’inciter les enfants à varier les plaisirs, ces leviers simples concourent à la réduction du gaspillage alimentaire.
Faire aimer des légumes aux enfants, un enjeu pour lutter contre le gaspillage alimentaire !
d’aucy foodservice vous accompagne dans votre démarche anti-gaspi et vous propose des recettes enfants dans lesquelles légumes bio en conserve ou surgelés sont associés à des ingrédients que les enfants aiment tous.