S’il y a un segment hyper dynamique dans la restauration commerciale française, c’est bien celui du snacking ! Et même s’il était déjà en croissance avant la pandémie, ce marché a su tirer profit de la crise sanitaire.
Le snacking : une tendance sur laquelle compter en 2022
Tous les chiffres convergent. En France, le snacking reste le segment de marché le plus dynamique au sein de la restauration commerciale même s’il n’a pas encore retrouvé sa valeur d’avant crise (18,5 milliards d’euros en 2021 contre 19,7 milliards en 2019 (-6%) *.
Confinés, les Français des grandes villes ont découvert la livraison à domicile de plats préparés, à déguster avec ou sans couverts. 60%** des Français l’ont désormais intégrée à leurs habitudes de consommation, contre seulement 40% à la veille de la pandémie.
Lors du dernier salon Sandwich & Snack Show qui s’est tenu fin mars à Paris, Nicolas Nouchi (CHD Experts Datassential) expliquait au cours d’une conférence : « le snacking en France est de plus en plus dynamique, de plus en plus étalé au fil de la journée, il est même ressorti grandi de cette crise Covid jusqu’à infuser tous les canaux de restauration ». Le panier moyen en restauration rapide a même bondi de 18,5 % par rapport à l’avant crise pour atteindre les 11,50 € en moyenne et 52 % de Français consomment déjà au moins une fois par semaine des produits snacking, tous moments de la journée confondus.
Le développement du marché a été dopé par les chaînes de restauration rapide et les boulangeries qui se sont multipliées (+1 700 points de vente) mais aussi par une restauration plus traditionnelle qui a su se remettre en question en proposant des offres dont les codes empruntent ceux de la restauration rapide (planches à partager, développement des moments « Apéro », Happy Hours etc.). L’hybridation des offres dans l’alimentaire ne fait que commencer !
Le segment a également pris de l’ampleur dans la grande distribution. La GMS qui se positionne désormais clairement sur le segment en proposant une offre snacking inédite (SnackBars chez Picard, Bon App’ et point de vente automatique Carrefour, food-court Monoprix…).
Un consommateur en quête d’un snacking sain
Selon le rapport « Dans leurs assiettes », réalisé par Deliveroo auprès de 3000 consommateurs (Royaume-Uni, Hong-Kong et France), le principal moteur du geste d’achat de plats livrés reste l’envie de se faire plaisir. Cet argument est cité par 25% des sondés, suivi de l’absence de motivation de cuisiner (20%) et de l’envie de manger un plat ou un type de cuisine particulier (16%).
De son côté Deliverect, acteur de la gestion de flux de commandes en ligne, a collaboré avec Censuswide en avril dernier, pour produire une autre étude auprès de 7.000 consommateurs en Europe (dont plus de 1.300 Français), au Moyen- Orient, en Australie et aux États-Unis. Elle concerne les attentes des consommateurs, notamment en matière de développement durable dans le domaine de la livraison de repas et de plats à emporter.
65 % des personnes interrogées estiment qu’une alimentation saine et durable coûte plus cher ; mais près de la moitié (43 %) sont prêtes à payer plus cher pour des plats à emporter dans des restaurants dont les pratiques en matière de durabilité sont visibles. Pour les consommateurs Français interrogés, l’inflation a un impact important dans le comportement d’achat avec près de 44 % des Français prêts à payer plus cher des produits locaux malgré l’inflation et 45 % qui disent prioriser des produits plus durables. Alors pour la pause déjeuner, plus que jamais, les snacks ou repas de qualité ont la préférence des français.
Près de 45 % des consommateurs français considèrent important qu’il y ait des ingrédients bio dans les recettes achetées. Et 69% souhaitent que les produits soient de saison. Flexitarisme, quête du « Bon pour ma santé » et premiumisation du snacking sont sans doute les futures pistes de réflexions de ce marché à l’offre bouillonnante. Plus que des tendances, ces préoccupations des français pour une alimentation plus durable doivent être prises en compte dans la croissance du marché.
Speak Snacking* révèle les habitudes en matière de prise de commande digitale.
Sans surprise, l’étude confirme que le snacking est un marché 3.0. En matière de restauration rapide, la moitié des Français indique commander occasionnellement leur déjeuner ou dîner en ligne. Ils sont 34 % à utiliser parfois le Click & Collect ou le site web du restaurant. Et lorsqu’ils se rendent en restaurant, ils sont 47 % à privilégier la commande sur borne lorsqu’elle est disponible. Les modes de consommation évoluent, la restauration aussi !
Pour découvrir davantage sur la tendance du snacking en France, téléchargez notre baromètre !
*Etude Speak Snacking Sandwich&Snack Show 2022/CHD Experts Datassential
**FoodService Vision- Etude Livraison 2021