Lorsqu’on évoque une coopérative agricole, on pense systématiquement mutualisation des moyens des productions et des investissements et bien entendu solidarité entre les adhérents par exemple, lorsqu’il leur faut faire face à des aléas climatiques. En réalité, ses missions sont plus vastes et justifient que l’on s’y intéresse de plus près, car la coopérative souffre parfois d’une mauvaise image « simplement » parce que son mécanisme est mal connu. On entend tout et n’importe quoi, au grand dam des coopérateurs. Mais alors c’est quoi réellement une coopérative ? Ce qu’il faut retenir pour comprendre l’intérêt d’un tel concept dans l’acte d’achat.
L’homme au centre de la coopérative
Dépassées les coopératives agricoles ? Bien au contraire. Pour preuve, elles sont présentes dans 18 filières de production, comme les fruits et légumes et aussi le lait, le miel, le vin, les plantes aromatiques, le bétail et la viande… «En France», explique Manuèle Maréchal, responsable communication, Pôle Influence et communication, chez Coop de France, « il y a 2 400 coopératives agricoles, majoritairement des TPE/PME réparties sur tout le territoire. Une coopérative est une entreprise créée par les agriculteurs, qui leur appartient collectivement et qu’ils gouvernent eux-mêmes. Le rôle d’une coopérative est ainsi de collecter, transformer et vendre les produits agricoles et alimentaires des agriculteurs-coopérateurs. C’est donc un modèle d’entreprise très original et particulièrement en phase avec la société d’aujourd’hui qui réclame une meilleur place de l’homme dans l’économie. »
L’indice de confiance envers nos agriculteurs
Deux questions se posent. Les agriculteurs bénéficient-ils d’une bonne image dans le cœur des Français ? La réponse est plutôt positive, selon le 18e baromètre réalisé par l’Ifop pour dimanche-Ouest France, à l’occasion du dernier Salon de l’agriculture à Paris. Ce sondage indique que le lien entre les consommateurs français et les agriculteurs semblent se reconstruire. Ainsi, en 2018, la confiance des consommateurs progresse de 2 points, s’établissant à 68 %. Autres données intéressantes, 57 % des personnes interrogées considèrent que les agriculteurs sont respectueux de la santé des Français et 47 % estiment qu’ils sont respectueux de l’environnement. Seconde question qu’en est-il de leur vision de la coopérative ? Elle évolue aussi et dans le bon sens. Selon le sondage Ifop commandé par Coop FR en avril 2016, les Français lorsqu’ils en ont la possibilité seraient prêts à privilégier les entreprises coopératives dans leurs actes quotidiens.
La coopérative, une réponse aux attentes des consommateurs
Plus que jamais, les agriculteurs-coopérateurs doivent communiquer sur leur concept puisqu’il répond aux attentes des consommateurs. Et elles sont nombreuses, de plus en plus nombreuses mêmes et complexes. Les consommateurs ont ainsi besoin d’être rassurés. « Consommer coopératif », poursuit Manuèle Maréchal, « c’est savoir d’où viennent les produits grâce à l’engagement des agriculteurs-coopérateurs : la chaîne alimentaire est en effet maîtrisée par la coopérative depuis le champ jusqu’à l’assiette.» Pour preuve, d’aucy foodservice propose de géolocaliser tous ses producteurs de légumes d’aucy et d’oeufs Cocotine.
Des consommateurs qui sont tout autant préoccupés par le devenir de l’agriculture. Dans ce domaine aussi, la coopérative répond favorablement. Et Manuèle Maréchal de conclure. « Non délocalisables, les coopératives agissent pour assurer un avenir durable aux agriculteurs français en créant activités économiques et emplois durables dans tous les terroirs et territoires. Consommer coopératif, c’est aussi pérenniser des entreprises citoyennes… Ce sont donc toutes ces valeurs distinctives qui, ensemble, constituent les atouts des coopératives et de leurs produits en garantissant ce lien précieux entre agriculteurs et consommateurs. »
La coopérative c’est s’engager vers des modes de production plus responsables.
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