Plus de producteurs et d’éleveurs qui se convertissent à l’agriculture biologique, plus d’achats de produits Bio en restauration collective, plus de convives qui souhaitent une alimentation biologique… En 2020, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques, 13% en consomment même tous les jours ! Le Bio devient incontournable. Et lorsqu’il est français c’est encore mieux !
Avec près de 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019 (1), soit une croissance de 1,3 milliard d’euros en un an, le marché français des produits bio se hisse à la hauteur de son homologue allemand, leader européen du bio. Côté consommateurs français, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le bio. Plus d’un sur dix consomme des produits bio quotidiennement (2) et en restauration, 78% d’entre eux souhaitent trouver des produits bio au restaurant (3). Et ça tombe bien puisque les achats de ce secteur s’intensifient, en particulier sous l’influence d’Egalim (4). En restauration hors foyer, les achats de produits Bio sont évalués à 640 millions d’euros en 2019 soit une progression de +16,4 % depuis 2018, dont 389 millions d’euros en restauration collective (+21,3 % par rapport à 2018) et 251 millions d’euros en restauration commerciale (+9,5 % par rapport à 2018).
Enfin, les derniers chiffres produits par l’Agence Bio dans une étude récente montrent que l’origine France est de plus en plus recherchée : « cette attention portée par les consommateurs à acheter des produits nationaux, voire locaux, est portée par l’idée que nos achats sont nos emplois, qu’ils impactent directement notre environnement. Là encore, les consommateurs identifient le bio comme une réponse efficace à ces défis territoriaux grâce notamment à l’ancrage des circuits courts. Il y a d’ailleurs fort à parier que ces préoccupations environnementales et durables, déjà au cœur des préoccupations de l’opinion publique, sortiront renforcées de la crise sanitaire que nous connaissons… » écrit Philippe Henry son président.
Des producteurs de plus en plus séduits par le Bio
La part des exploitations françaises engagées dans l’agriculture biologique représente un peu plus de 10 % des exploitations avec 47 196 exploitations engagées dans le bio (5) dont 5 573 de plus qu’en 2018. Elles occupent 8,5% de la surface agricole utile française, un chiffre qui a doublé en 5 ans. Ces chiffres confirment que le Programme Ambition Bio 2022 présenté par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation en 2018 a eu un impact. Grâce à une enveloppe de 1,1 milliards d’euros il a notamment permis de renforcer les moyens consacrés aux aides à la conversion et a permis d’augmenter les surfaces agricoles françaises cultivées en bio.
Cet objectif, issu des États généraux de l’alimentation, a pour ambition de faire de la France, l’un des pays leaders de l’agroécologie. Plus de lisibilité et de visibilité ont été données aux dispositifs d’aides aux producteurs bio ou en conversion, ainsi qu’à tous ceux qui souhaitent s’installer ou transmettre leurs exploitations. Les aides sont diverses selon les régions mais se déclinent principalement en deux volets :
- L’aide à la conversion (CAB) et l’aide au maintien (MAB) qui sont ouvertes dans tous les programmes de développement rural (PDR).
- Un crédit d’impôt pour les agriculteurs mis en place par l’État depuis 2006. Il a été reconduit en décembre 2020 pour les exercices 2021 et 2022. Il s’agit d’une aide forfaitaire d’un montant de 3.500€.
- Différents outils peuvent aussi être activés par les collectivités locales et peuvent prendre la forme d’aides directes aux producteurs ou de mesures d’accompagnement au changement de système ou à la structuration de la filière.
Outre l’accompagnement financier, un soutien technique, environnemental et social est également proposé. Les entreprises, et les coopératives en particulier, ont déployé leurs propres dispositifs pour inciter et accompagner leurs producteurs à se convertir.
Pour aider leurs producteurs à se convertir, les coopératives s’engagent
Produire en bio est un véritable engagement car il faut suivre des règles strictes que ce soit en production végétale ou animale. Les contrôles sont réguliers et eux aussi rigoureux.
Le Groupe coopératif Eureden (20 000 agriculteurs-coopérateurs et 9 000 collaborateurs) qui regroupe une dizaine de marques, dont d’aucy et Cocotine bien connues en restauration hors domicile, a mis en place un vaste dispositif avec une équipe Bio dédiée pour accompagner ses coopérateurs dans la conversion bio. Ainsi, les producteurs sont accompagnés techniquement et financièrement lorsqu’ils décident de convertir une production conventionnelle en bio. Sur le plan pratique, le soutien de la coopérative et de son réseau de conseillers est essentiel. Ils ont accès à des interlocuteurs formés qui dispensent les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour faire de cette démarche un succès. Si jamais ils rencontrent des problèmes en cours de parcours, la coopérative est là pour les épauler et faire face aux aléas qui peuvent se présenter. Enfin, dès que les premières productions biologiques sont prêtes, ils savent qu’elles sont valorisées et promues à leur juste valeur. Et pour ceux qui ne sont pas encore prêts à se convertir, Eureden leur propose aussi de s’engager en faveur de la planète avec la certification environnementale qui permet de reconnaître les exploitations engagées dans des démarches particulièrement respectueuses de l’environnement. Une certification très stricte mais déjà un grand pas en avant !
Vous souhaitez en savoir plus sur la production BIO en France ? Téléchargez notre infographie « Le bio en Europe et en France » !
(1) Source : Agence Bio
(2) Source : Agence Bio – Spirit Insight – Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France – Edition 2021
(3) Source : Agence Bio avec CSA Research « Mesure de l’introduction des produits bio en restauration commerciale » –Étude n°1900613 –Octobre 2019
(4) Le 1er janvier prochain, la restauration collective publique (cantines scolaires, hôpitaux, maisons de retraite…) aura l’obligation de proposer 50 % de produits de qualité dont 20 % de produits bio. Cette obligation s’appliquera à la restauration collective privée en 2025.
(5) Sur la base de 455 392 exploitations françaises (Agreste, ESEA 2016 et ESEA 2013 pour l’outremer).